Apprendre & Pratiquer le métier d'écrivain

Comment apprend-on le métier d’écrivain en ateliers d’écriture ?

Vous voulez devenir écrivain ? Fréquenter un atelier d’écriture ! Ce conseil vous l’avez sans doute entendu mais comment choisir ? Des centaines de propositions pullulent sur la toile : tutos, conseils, stages, masters class, Instituts, académies, écoles, universités, formations professionnelles… De quoi y perdre son latin !
L’esprit-livre partage son expérience et vous explique dans cet article les conditions à réunir pour que l’atelier d’écriture puissent vous former et vous aider à devenir écrivain. A l’instar de l’apprentissage de la musique, tous ceux qui fréquentent un conservatoire de musique ne souhaitent pas devenir concertiste virtuose mais tous désirent pratiquer un instrument en connaissant les règles de l’art. Quelques soient leurs performances et leur degré de maîtrise, ce sont tous des musiciens. Il en va de même pour les écrivains…

 

Pourquoi les ateliers ne forment pas toujours des écrivains ?

Tous les ateliers d’écritures ne forment pas. Beaucoup proposent des activités ludiques, récréatives utilisant des mots, des jeux, des situations d’écriture amusantes.
De nombreux participants ignorent ce qu’ils peuvent attendre d’un atelier d’écriture, ils viennent pour le découvrir le plus souvent sans avoir de projet éditorial bien défini, sans se fixer d’objectif précis.

Les intervenants s’improvisent souvent dans ce métier pensant avoir les qualités requises. Être écrivain, même célèbre, ne garantit pas que l’on soit capable d’apprendre à écrire à quelqu’un. Tout le monde n’est pas pédagogue et le métier de formateur s’apprend.

La formation au métier d’écrivain ne fait pas encore partie des mœurs. Des Facultés se sont récemment aventurées sur ce « marché ». Quelques organismes de formations les ont précédés développant leurs propres méthodes d’apprentissages.

La pertinence de ces formation est parfois remise en cause en raison de la surproduction éditoriales. Ces livres ne trouvent plus leurs acquéreurs. La « best-sellerisation » des éditeurs s’est exercée au détriment de la qualité et de la diversité des ouvrages. Les principaux groupes d’édition commencent à réduire le nombre de titres à leur catalogue. Markus Dohle, pdg de Penguin Random House déclare dans Livre Hebdo du 19 avril 2019 « Ce dont les lecteurs ont le plus besoin, c’est de se frayer un chemin vers leur prochaine lecture. En tant qu’éditeur, nous devons les aider et défendre la qualité ».

Cette quête de qualité des éditeurs est aussi motivée par le désir de se démarquer des auteurs autopubliés. Les adeptes de l’autoédition ont tendance à écrire sans même penser à prendre un cours d’écriture tant il est devenu facile de publier gratuitement, alors que d’autres auteurs, désireux de rentabiliser leur vocation, songent plus sérieusement à investir dans une formation pour passer professionnel. L’autoédition devenant un passage obligé : ils espèrent se faire remarquer des Grand Editeurs Parisiens qui utilisent Amazon et les avis des lecteurs comme d’un comité de lecture géant et gratuit.

Les formations professionnelles existent sans être équivalentes tant sur la durée, ses contenus, son organisation, sa complétude et son efficacité que sur les prix. Dans ce processus de choix, l’état d’esprit du demandeur reste déterminant.

 

Comment aborder les ateliers d’écriture ?

Accepter l’idée qu’écrivain c’est un métier, que l’art a ses techniques et ses apprentissages

Un métier s’apprend. Si vous rejetez cette idée, il est inutile de fréquenter un atelier d’écriture. Ils sont nombreux ces écrivains à le dire et à l’écrire qu’il faut du métier pour écrire et que l’écriture peut devenir une profession. « En littérature aussi il y a des techniques, des méthodes, qu’il est utile de connaître et d’apprendre d’autrui, sous peine de perdre un temps infini à les découvrir soi-même ou de les ignorer toujours. » Le travail intellectuel, Jean Guitton.
L’homme n’est sans doute pas assez connu du grand public pour vous convaincre.
Voyons ce que nous dit Philip Roth, romancier renommé auteur de 27 fictions, deux fois lauréat du National Book, couronné par le prix Pulitzer, considéré comme l’un des meilleurs romanciers de la deuxième moitié du XXe siècle nous dit à ce sujet :
« Si l’art du roman consiste à ourdir des récits sans coutures apparentes, cela n’empêche pas au confectionneur d’histoires d’avoir réfléchi à la manière de les tisser. L’art, c’est aussi la technique. Et un bon écrivain est d’abord un bon lecteur, qui sait pourquoi c’est bien. » Préface de Pourquoi écrire ? Ed. Gallimard
Ce point de vue est largement partagé. « L’écriture est un métier. En tant que telle, elle demande une pratique constante. Selon Renoir : « Il ne suffit pas de rêver ou d’être inspiré pour peindre. C’est un métier et il faut un bon artisan pour le faire. » Venant de la bouche d’un artiste et d’un maitre, il me semble que ces propos sont bons à savoir. » écrit Patricia Highsmith.
Et pourtant, la majorité des Français persiste à croire au don, persuadés que la formation n’existe pas, qu’il n’existe pas d’école d’écrivains ou encore que la formation n’est qu’une perte de temps et d’argent puisqu’il suffit de publier sur Amazon et gratuitement en plus ! Les préjugés ont la peau dure quand il s’agit de remettre en cause des comportements, des habitudes ou des convictions.

Ayez à l’esprit ce que vous voulez obtenir véritablement

La premier des choses est d’être honnête avec vous-même. Si vous désirez écrire juste pour le plaisir, sans avoir le désir de publier et d’avoir des lecteurs, si vous avez évacué le rêve de devenir un jour écrivain, alors un atelier convivial, animé par un animateur sympathique vous comblera. Si vous désirez progresser, si vous voulez apprendre, ce type d’atelier n’est pas celui que vous recherchez.
Attention aussi aux élans de modestie : « je veux écrire un livre mais je ne veux pas être écrivain. » Nous l’avons entendu souvent. Mais comment réaliser quelque chose si on refuse d’apprendre à réaliser cette chose. Transposez dans la vie courante et cela devient comique. Je veux bâtir ma maison seul et je ne veux pas devenir maçon. Vous devinez le résultat si on s’obstine à ignore les bases incontournables…
Si cet atelier promet de vous faire écrire un livre, de le publier afin d’en tirer des profits : il vous promet d’exercer ensuite une activité économique. Même minime. Il s’agit bien d’une formation professionnelle, même si vous payez vous-même votre formation, que vous vous y consacriez en dehors de votre temps de travail. La formation professionnelle s’adresse aussi à des particuliers en dehors de préoccupations professionnelles directes, notamment en cas de diversification de ses activités professionnelles ou de reconversion professionnelle. Celles-ci peuvent être financées dans le cadre de la formation professionnelle continue si vous avez acquis des droits et si votre dossier est accepté. A défaut, il vous faudra consentir à la payer de votre poche.

Apprendre c’est acquérir des savoir-faire

La formation professionnelle suppose d’acquérir des savoir-faire. Un parcours de formation est conçu puis évalué par un professionnel afin de mesurer le degré de compétences.

Sont exclues :
• Les actions de simple information
• Les actions de développement personnel
• Les actions a visée thérapeutique ou psychothérapeutique
• Les actions relevant d’une démarche de diagnostic des modes d’organisation (conseil, coaching, audit…) ;
• Les manifestations de type séminaire, colloque, symposium, conférence ;
• Les activités relevant du loisir personnel… » (c’est-à-dire sans désir de publier et de vendre votre livre)
Extrait du Guide pratique des prestataires de formation en Nouvelle Aquitaine

La formation professionnelle est réglementée

Le premier réflexe est de vérifier si l’organisme est déclaré auprès de la préfecture. S’il ne l’est pas sachez qu’il encourt des sanctions.
« Tous les prestataires de formation qui exercent une activité au sens de l’article L. 6313-1, doivent déclarer leur activité. A noter qu’ils doivent pouvoir justifier des titres et qualités des personnes qui interviennent dans les prestations de formation et de l’adéquation de ces titres et qualités aux domaines enseignes. »

« Le fait de réaliser des prestations de formation professionnelle continue sans déposer auprès de l’autorité administrative une déclaration d’activité, dès la conclusion de la première convention de formation professionnelle ou du premier contrat de formation professionnelle en méconnaissance des dispositions de l’article. L. 6351-1, est puni d’une amende de 4 500 euros. » Article L6355-1 du code du travail

Seules les organismes de formation possédant leur siège social en France vous offre de réelles garanties. La réglementation contraint en effet ces entreprises à se conformer à un cahier des charges qualité rigoureux. Si vous faites appel à des professionnels francophones à l’étranger, ces derniers ne sont pas soumis à cette réglementation. Songez aussi qu’en cas de difficulté, il vous sera très difficile de faire valoir vos droits. Les conflits se règlent difficilement à l’international : les honoraires d’avocat sont exorbitants, à partir de 200 € de l’heure. Vérifiez aussi les clauses contractuelles.

A quel matériel pédagogique allez-vous accéder ?

Si cette formation ne comporte que des vidéos, des conférences ou une longue liste de cours à lire en ligne ou chez vous, des consignes d’écriture qui tiennent en deux ligne sans aucun support… Vous n’allez pas améliorer votre écriture. Le modèle scolaire du type : théorie et mise en pratique ne fonctionne pas : il formaterait les esprits et nuirait à votre créativité.

Le processus d’apprentissage en ateliers d’écriture est spécifique aux écrivains : il stimule l’expression et la réflexion personnelle avant l’aborder les points techniques du texte. L’écriture s’apprend en s’entraînant à écrire en étant guidé par un professionnel.

Ces sociétés en tête des annonces publicitaires de Google espèrent vous séduire en vous promettant un minimum d’efforts et des résultats exceptionnels, misant sur l’attractivité de la facilité et votre crédulité.

L’effort n’a jamais été l’ennemi du plaisir ! Songez au sportif qui gagne un 100 mètres, à l’inventeur qui gagne le concours Lépine, à tous les soins apportés par un cuisinier à la confection d’un mets pour ravir des convives… N’est-ce pas là des preuves que l’accomplissement requiert quelques efforts et que ceux-ci sont porteurs d’immenses satisfactions ?

Le rôle du formateur et du correcteur d’édition

La création d’une formation nécessite des compétences variées qui peuvent être exercées par une seule personne ou par une équipe. Elle relève à la fois de la création et de l’ingénierie pédagogique.

Le concepteur collecte les informations nécessaires, les règles de la discipline à connaître, les exemples, les références et invente des exercices ou, selon le jargon des ateliers d’écriture, il rédige des consignes afin d’assimiler par la pratique des savoir-faire. Pour cela, il s’aide dans sa construction d’une fiche métier ou d’un référentiel de compétences.  Par exemple, L’esprit livre à conçu toutes ses formation en référence à la fiche métier E1122.
Plus de détail sur cette page

Le concepteur d’une formation imagine des situations d’apprentissage favorisant le développement de compétences dans un parcours. Il définit les objectifs à chaque étape. Les critères de réussite et les résultat à atteindre. Ces critères lui servent à évaluer les progrès et à préparer ses interventions auprès de ses stagiaires.
La correction des textes requiert des compétences professionnelles qui sortent du champs d’expertise d’un formateur, même si celui-ci est écrivain. Par exemple, L’esprit Livre fait appel à cette double compétence : les corrections sont effectuées par des correcteurs d’édition – écrivain.
La formation à distance permet ces collaborations spécialisées au sein d’une équipe. Nous sommes bien en présence d’une évolution de métier avec l’introduction dans une équipe d’un professionnel qui se concentre sur le résultat à obtenir dans le secteur de l’édition.

Quels sont les compétences à acquérir ?

Dans une formation d’écriture, le cœur du métier ne se limite pas à avoir de l’imagination et d’avoir des facilités pour s’exprimer à l’écrit. Il faut aussi savoir écrire et travailler ses textes, c’est-à-dire : réécrire et corriger. Le correcteur sert de miroir à l’auteur. Les corrections et les suggestions donnent lieu à des échanges et renvoient donc aux règles de la discipline de la conception de l’histoire (narratologie ou dramaturgie), à la composition d’un texte (rhétorique, notions littéraires), à la réécriture et la correction (la stylistique).
Entre ces deux pôle : du concepteur de la formation à la correction du texte, se trouve un disposition de formation qui organise les actions à réaliser par le stagiaire et qui sont détaillés ci-après.

 

Comment participer pleinement à un atelier d’écriture

Composez avec la réalité de l’écriture

Deux fantômes hantent peut-être votre esprit et vous empêchent de commencer à écrire : l’inspiration et le don d’écrire. Vous attendez aussi de ressentir cette envie qui vous poussera à vous y mettre. Il vous faut donc réunir ces trois conditions. L’attente s’annonce si longue que vous ne risquez pas d’écrire un jour. Voici quelques citations pour vous libérer de ces croyances paralysantes.

« Je ne croyais qu’à l’inspiration. Rien de plus stérilisant, rien qui ne favorise autant la paresse. On remet sans cesse son travail ; on est toujours à attendre un état de grâce et d’illuminations, on ne croit jamais être dans les dispositions nécessaires. Le temps passe et l’on ne fait rien. » Le travail intellectuel, Jean Guitton
Renoncez à l’idée que le génie sans effort peut vous habiter et guider votre plume ! Aucun texte abouti ne peut s’écrire comme cela vous vient. Dans un atelier d’écriture sont utilisées des « consignes d’écriture » pour franchir ce cap difficile du commencement.

Tous égaux devant la page blanche : il faut toujours s’y mettre et rédiger par étapes

Les personnes qui pensent comme un livre et écrivent d’un seul jet des textes aboutis sont… rarissimes. Certains écrivains chevronnés y parviennent au terme d’une vie d’écriture.

Se concentrer et formuler ses pensées consomment beaucoup d’énergie. Il est quasiment impossible de rédiger un texte éditable d’un seul coup, ne serait-que pour avoir le recul nécessaire dans le choix de ses idées, leur agencement et leur formulation. Même Balzac corrigeait ses textes jusqu’au dernier moment à en faire rager le typographe et l’imprimeur.

Des consignes pour écrire

La consignes d’écriture est à la fois un simulant pour votre créativité et un mode d’emploi pour écrire un texte. Bien conçue et bien choisie, elle permet aussi de vaincre ses blocages et de se libérer d’habitudes bloquantes.

A titre d’exemple, voici un témoignage d’un de nos stagiaires :
« Chaque consigne est une nouvelle aventure, chaque nouvelle aussi. On cherche tous toujours à se rassurer, à se trouver le moins éloigné possible de ce qu’on maîtrise de sa façon ordinaire, d’aborder l’inconnu de la création. C’est pourtant à chaque fois un saut dans un bain d’eau froide qu’il faut oser pour ne jamais se contenter de petits pas dans de l’eau réchauffée. Une bonne façon de faire est de lire des nouvelles existantes, d’y lire quelques constantes, de lire en parallèle des livres d’analyse de nouvelles, ou de commentaires, voir ce que d’autres ont fait de riche à partir de consignes.
Pas de sécurités, juste des prises de risques, des passages sur une corde raide, mais à chaque passage une nouvelle assurance, une nouvelle confiance en soi, non plus fondée sur le truc mais sur l’expérience qu’on est capable de réaliser quelque chose qui de plus en plus et de plus en plus souvent ressemble à une nouvelle et exprime quelque chose d’original, de fondamental pour soi. »
Serge de la Torre

Que trouve-t-on dans ces consignes ? Des procédés vous sont expliqués et illustrés par des textes et citations d’écrivains. Les propositions d’écriture peuvent être de vastes chantiers qui vous serviront de références durant toute votre vie d’auteur. Elles sont toutes accompagnées d’une bibliographie vous permettant d’approfondir chaque thématique abordée. Il ne s’agit en aucun cas d’un banal exercice d’écriture isolé choisi par hasard par un animateur dans un livre de consignes d’écriture prêtes à l’emploi.
En savoir plus : 22 exercices d’écriture pour auteur pressé de publier

Les consignes d’écriture abordent toutes les étapes de création de votre texte

Explorez un thème d’écriture
Qu’avez-vous à dire sur cette thématique ? Avez-vous quelque chose de nouveau à communiquer à vos semblables ? Un point de vue original ? Les réponses à ces questions vous conduiront à définir votre sujet. Il vous faudra vous documenter afin de vous démarquer. Testez différentes formules afin de trouver afin de trouver un angle qui rendra votre texte original.

Rédigez en évitant l’autocensure
Accueillez toutes vos idées sans censure sans chercher à écrire tout de suite. Examinez quels liens peuvent exister entre elles, si elles méritent d’être développées et comment afin de développer au mieux de votre sujet.

Structurez le contenu
Faites un tri dans vos idées, ne retenez que le meilleur, ce qui fait sens, frappe, séduit, la beauté de l’expression et de l’histoire… Définissez quel est le principe d’organisation général de votre texte, ce qui va inciter votre lecteur à vous lire, ce que vous désirez stimuler dans son esprit : sa curiosité, sa surprise, la peur, l’enchantement… Quelle stratégie allez-vous utiliser pour créer ces effets ? Enfin vous choisirez une forme littéraire : la nouvelle à chute, la nouvelle instant, le roman…

Révisez votre texte
Examinez :
– vos idées et leur enchaînement
– les oublis
– les répétitions
– ce qui est utile ou non de dire à votre lecteur
– la cohérence. Elle doit est examinée phrase après phrase, paragraphe après paragraphe, page après page.
– la progression de vos idées et leurs intérêts afin de maintenir en haleine votre lecteur
– la compréhension sera facilitée par l’expression claire de vos idées, rapide et simple
– l’orthographe, la justesse des mots, la conjugaison et la ponctuation

La règle d’or est d’acquérir cette méthode de travail et d’éviter de sauter une étape pour parvenir au résultat escompté.

Comment écrit-on dans un atelier d’écriture ?

Vous pouvez écrire avant de participer à un atelier ou en présence d’autres auteurs durant cet atelier ! Les deux sont possibles. Il existe plusieurs formules. L’écriture durant le temps de l’atelier s’effectue en fonction d’une consigne. Si les participants rédigent en dehors de l’atelier, ils liront les textes des autres participants avant de se retrouver et d’échanger des suggestions de réécriture et de corrections.

Dans un atelier d’écriture à distance, ces deux formules peuvent s’envisager L’un des grandes différences est la traçabilité des textes et de leurs corrections dès lors qu’elles sont publiées en ligne. Chacun peut lire à son rythme les textes, les commentaires et la lecture corrective de l’intervenant sans risquer l’effet de saturation de l’atelier en présentiel.

Les échanges écrits ou en visioconférence peuvent s’enregistrer ce qui permet de ne rien louper et de revoir autant de fois souhaitée.
Le degré du réécriture et de correction des textes varient selon les ateliers, les programmes et l’expertise de l’intervenant. Les meilleurs ateliers d’écriture vous conduisent à trouver votre voix, à produire des textes originaux, à trouver votre style et à écrire en connaissant les règles de l’art pour vous y référer et les dépasser.

 

Le processus d’apprentissage en atelier d’écriture

Les conditions idéales pour apprendre

La responsabilité de l’action de formation se partage à 50 % pour le formateur et à 50 % pour le stagiaire. Sa participation, son assiduité sont irremplaçables pour activer ce processus de formation et intégrer des savoir-faire.

Aucune formation n’est possible sans :
–  compétences identifiées, travaillées en toute conscience et évaluées
–  implication personnelle et une participation librement consentie
– projet de réutilisation de ces connaissances qui confère un sentiment d’utilité (objectif personnel)
–  relations humainement satisfaisantes, des échanges positifs
–  ouverture d’esprit et une tolérance à ce qui nous est différent, étranger, inconnu
– efforts (les habitudes sont contrariées au profit de l’acquisition de nouvelles méthodes)
– organisation et un cadre qui favorise le suivi d’un parcours jusqu’à son terme
– entraînement régulier, quotidien à utiliser des procédés, méthodes, techniques afin de les assimiler
– modèle permettant de s’identifier à des experts afin de se construire une nouvelle identité liée à ces compétences
– une durée de formation suffisante. La maîtrise d’une discipline requiert 1000 heures de pratique.

La pratique avant la théorie

Un atelier d’écriture repose en premier lieu sur l’activité de l’auteur en formation. La théorie est au service de la pratique et de la production de textes. Cette stratégie permet d’évacuer les certitudes, les préjugés, les mauvaises habitudes. « Les seuls connaissances qui puissent influencer le comportement d’un individu sont celles qu’il découvre lui-même et s’approprie. » Carl Rogers. L’atelier d’écriture organise les situations d’écriture d’expérimentation de façon à stimuler la curiosité et le désir d’apprendre.
La passivité, le replis sur soi, l’absence d’échanges critiques sont autant de facteurs bloquants et de grains de sable dans le processus de formation et l’empêchent de produite tous ses effets.

Apprendre, c’est être actif

Cette pyramide illustre l’impact des activités proposées en formation.

cone de Dale

 

Cultivez un état d’esprit propice à l’apprentissage

Restez positif
On ne se rend pas souvent compte à quel point l’on peut devenir négatif. Soudain écrire vous pèse. Les efforts à fournir semblent insurmontables. Vous trouverez des tas de justifications pour ne pas écrire : « je ne me sens pas capable », « Je n’ai pas de temps » ou encore « je ne comprends rien à cette consigne.»
Au lieu de vous fermer, ouvrez-vous aux idées nouvelles, aux suggestions, c’est ainsi que vous allez progresserez d’un pas enjoué et enthousiaste. Ayez confiance dans le dispositif de formation surtout lorsqu’il a permis à d’autres d’atteindre leurs objectifs avant vous.

Acceptez la critique
Nous préférons tous les compliments. Ne vous braquez pas contre votre formateur si vous ne parvenez pas à réussir ce qu’il vous demande de réaliser du premier coup. Vous avez votre part de responsabilité. Le formateur tient le rôle du miroir afin de vous donner à voir l’état de votre texte. Si cette vision vous déplaît, vous serez tenté de briser ce miroir, de faire valoir votre insatisfaction, mais la réalité n’en sera pas modifiée.
Comment progresser si personne n’ose vous dire la vérité ? Prenez un peu de recul : vous n’êtes pas votre texte ! Vous n’avez aucune raison objective de vous sentir blessé, attaqué personnellement ou de vous sentir dévalorisé. Acceptez de ne pas réussir du premier coup et plus vous apprendrez vite. Se décourager, c’est perdre un temps précieux et dilapider votre énergie. La complaisance et l’autosatisfaction permanente ne conduisent qu’à l’aveuglement.

Écrivez régulièrement
L’écriture est une pratique. Moins vous vous y consacrez et moins vous aurez envie. L’inverse est vrai ! Le plaisir vient avec l’habitude. N’attendez pas d’avoir une grande plage horaire pour écrire (la retraite, un jour béni où les contraintes du quotidien auront disparu, une année sabbatique, des  finances personnelles coulant à flot…).
Même en ayant le plus grand mentor du monde, personne ne viendra vous taper sur l’épaule en vous rappelant que « Hé hé, il est temps d’écrire ! ».
Commencez dès aujourd’hui, même si vous avez peu de temps. Consignez des mots, des listes, quelques phrases dans un carnet que vous garderez sur vous.

Persévérez
La répétition est au cœur de l’apprentissage. Combien de fois avez-vous chuté avant de savoir marcher et courir ?
« Persévérez, rien ne peut remplacer la persévérance, pas même le talent. Le monde est rempli de gens talentueux qui ne réussissent pas. Pas même le génie. Le génie méconnu est presque un proverbe. Pas même la culture : le monde est plein de gens cultivés, mais solitaires. Seules la persévérance et la détermination sont omnipotentes. » Calvin Coolige

Cultivez la patience
Nous préférons tous avoir écrit que de suer au-dessus de son clavier. Résistez à votre goût de la vitesse. Notre esprit est remodelé par l’informatique et l’Internet. La vitesse du clic nous procure un sentiment de puissance, d’ubiquité et d’immédiateté. L’écriture est un exercice de lenteur. L’impatience conduit au renoncement et à l’échec. L’esprit a besoin de temps pour créer. Il vous faudra aussi accepter le temps de l’apprentissage. Personne ne peut savoir avant d’apprendre et dites-vous bien que même les plus grands écrivains ont eux aussi un jour débuté et appris. Même Victor Hugo a appris ses conjugaisons et a commis des fautes d’orthographe.

Ayez toujours un esprit calme et apaisé
Ni perturbation, ni interruption ! Conseille Stephen King dans son ouvrage Ecriture. Bannissez de votre vie les sentiments destructeurs : colère, haine, vengeance, la jalousie, culpabilité, insatisfaction chronique… Ces violences stérilisent votre créativité. Terrassez aussi ces démons mentaux avant qu’ils détruisent votre désir d’écrire : l’indécision, le perfectionnisme, le manque de confiance en vous, la précipitation, le stress. L’écriture requiert de l’action et un engagement dans la durée.
Chasser de votre esprit tout le brouhaha extérieur, les idées qui tournent à vide, votre stress pour vous concentrer pleinement. Pratiquez si besoin des techniques de relaxation.
Pour créer, il faut être capable de se sentir heureux. Chassez ce cliché de l’artiste maudit, incompris, qui souffre et trouve dans son purgatoire l’illumination géniale. Soyez enthousiaste, ouvert, réceptif aux ravissements de la vie. Vous deviendrez naturellement actif sans avoir à vous faire violence, ni à vivre chaque effort comme une torture. Souvenez-vous aussi qu’il n’y a que les débuts qui coûtent. Vous expérimenterez ensuite des plaisirs variés à écrire et à lire.

Pratiquez : écrivez encore et encore !
Le savoir se construit. Les longues explications, manuels à sensation du type « Comment devenir un auteur à succès », « Écrire des best-sellers en 15 jours » ne vous aideront pas beaucoup.
Après la lecture de ce type d’ouvrage, vous corrigerez peut-être quelques erreurs, mais vous ne changerez pas vos manières de procéder.
Appliquez plusieurs fois chaque conseil, technique, stratégie afin de l’intégrer tout à fait. Il est nécessaire aussi de se tester, d’évaluer la réaction de ses lecteurs, d’ajuster votre texte, d’imaginer d’autres stratégies narratives. Plus on apprend et plus on mesure l’étendue de son histoire. Combien d’experts font preuve d’une humilité déconcertante. Lisez ce qu’écrit Yves Lavandier, une référence de la dramaturgie contemporaine : « J’ai toujours pensé qu’il fallait des dizaines d’années, peut-être même une vie, pour transformer l’information en connaissance puis en culture. En tout cas, personnellement, je continue à apprendre sur le métier de raconter d’histoire. »

Les savoir lire et critiquer un texte : le grand secret
Nous le constatons tous les jours dans notre atelier d’écriture en ligne, L’esprit livre school : ceux qui commentent le plus les textes des autres sont aussi ceux qui écrivent le mieux et progressent le plus vite. Les savoir lire et écrire sont les deux facettes indissociables de l’écrit. Lorsque vous écrivez, vous devenez votre premier lecteur : vous ajustez votre texte jusqu’à son aboutissement. Ce regard critique se cultive au fil de la pratique de l’écriture.

La critique littéraire constructive
L’entraînement à la réécriture et à la correction facilitent la distanciation affective avec votre texte. Il devient plus facile de voir les défauts et les réussites d’un texte. L’esprit critique est sans doute le moteur le plus puissant de la formation d’écrivain. C’est le moment le plus intense dans un atelier d’écriture. Vous vous confrontez à vos pairs et à un professionnel de l’écrit. Vous exercez votre jugement. C’est là que se produit le processus d’assimilation. Evitez la critique revient à refuser l’apprentissage. Ni plus ni moins.

Lisez afin de nourrir votre esprit
La lecture stimulera votre esprit et contiendra les germes de vos textes. A conditions que vous en tireriez profit et que vous lisiez avec un esprit attentif et prompt à déceler les procédés d’écriture.
Lire assouplira vos points de vue, éveillera votre imaginaire et fortifiera vos capacités à penser. Pratiquez une lecture active, en prenant des notes et en cherchant à comprendre les procédés de l’auteur. Ne soyez pas écrasé par le poids culturels des « maîtres ». Enthousiasmez-vous au contraire de leur talent. « L’inspiration et l’admiration sont les mamelles éternelles de la plume ! » affirmait Gérard Klein

 

Le juste prix de la formation professionnelle

A la recherche d’un coût horaire acceptable

Les pouvoirs publics préconisent un tarif horaire de formation en groupe de 12,80 €, tarif en cours de négociation pour parvenir en 2019 à un « Un budget moindre… temporairement !
« Le taux de transformation choisi par le gouvernement – 14,28 euros l’heure – suscite des inquiétudes chez ceux qui le trouvent trop faible. Avec un CPF garni à son maximum au 31 décembre (150 heures), un salarié disposera, au 1er janvier, de 2142 euros (150 heures X 14,28 euros). »
Source L’Express Entreprise : https://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/formation/2019-annee-noire-pour-suivre-une-formation_2043650.html

Quel financement espérer dans le cadre de la formation professionnelle continue ?

« Penchons-nous quand même sur quelques chiffres (2) du CIF actuel pour mieux nous projeter sur le CPF de transition tout en tenant compte de la nouvelle donne d’un CPF monétisé :
–La durée moyenne d’un CIF est d’environ 800 h
–Le coût moyen d’un CIF, hors Ile-de-France, est d’environ 25 K€ comprenant les coûts pédagogiques (30%), la rémunération (65%) et les frais annexes (5%) pour les 2/3 des porteurs de projet de niveau V (CAP, BEP) et infra V souhaitant évoluer vers un niveau IV (Bac)
– 800h correspondraient donc à des coûts pédagogiques d’environ 7500 €,
– Le CPF de transition, tel que défini (sauf modifications), permettrait aux salariés peu qualifiés, donc à terme titulaires d’un CPF monétisé de 8000€, de mobiliser des abondements principalement pour le maintien, en tout ou partie, de leur rémunération et le cas échéant des frais annexes (transport, hébergement, restauration)
– Pour les salariés qualifiés, avec leur enveloppe limitée à 5000€ pour des coûts pédagogiques certainement plus importants (niveaux III, II, I), la donne sera évidemment différente. Ils pourraient ainsi être amenés à participer financièrement à leur propre formation selon l’ambition qu’ils nourrissent et l’investissement qu’ils seraient prêts à réaliser.

La mission des paritaires sera donc stratégique pour trouver le juste équilibre selon les besoins en termes de qualification dans les filières économiques et la politique de financement qui devra nécessairement profiter au plus grand nombre. En effet, le CIF a souvent été très critiqué pour son coût humain et financier qui, par voie de conséquence, limitait à environ 45000 le nombre de ses bénéficiaires à l’échelle nationale.

L’un des défis des futurs opérateurs de compétences : industrialiser une mission qui auparavant était assimilé à un travail de dentelle. »
Source : https://www.cfpmfrance.com/single-post/2018/08/17/Disparition-du-CIF-cong%C3%A9-individuel-formation-en-2019-

Une situation qui semble paradoxale : La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel se concentre sur des formations ciblées et courtes alors qu’une reconversion professionnelle peut nécessiter plusieurs années de formation. Ces aides ne suffiront pas : les bénéficiaires devront mettre la main au porte-monnaie.

Une grande diversité de pratiques tarifaires

Les tarifs affichés sur le site des éditions Gallimard sont les suivants : 21 heures de formation en atelier d’écriture facturées 1500 € soit 71,43 € de l’heure stagiaire. Nous sommes loin des 12,80 € préconisées par les Pouvoirs Publics. Les tarifs de la formation professionnelle ne sauraient être indexés sur la notoriété de l’intervenant.
Le problème de la rentabilité de la formation se pose.

Le modèle économique traditionnel en salle est difficile à tenir tant les charges pèsent sur les organismes de formation. Il est légitime qu’un expert soit rémunéré en fonction de son degré d’expertise et à moins de bénéficier des marchés publics acquis, ceux qui s’en sortent sont souvent ceux qui ont opté pour le numérique et la formation à distance. Ils ont inventé d’autres modèles de rentabilité, sans pour autant faire l’impasse sur la qualité de l’apprentissage.

L’esprit livre school est dans ce cas. Soucieux de proposer des conditions de formation optimales, la durée d’apprentissage du métier d’écrivain n’a pas été réduite. Les temps d’intervention humaines de l’équipe pédagogique ont été optimisés et consacrés au suivi des parcours et à l’évaluation. Toute la partie de cours, d’apports de connaissances a été pensée en amont pour garantir la pérennité du dispositif tout en prévoyant la souplesse nécessaire à des actualisations.

Cette infrastructures innovante comprend des automatisations afin de réduire les tâches de gestions coûteuses tout en permettant un suivi individualité poussé et une traçabilité complète de la délivrance des cours et des corrections… qui bénéficient en premier lieu aux stagiaires en formation en atelier. Ils peuvent lire les textes, les corrections de tous les auteurs en formation et accéder en ligne à une importante bibliothèque de cours, de guides et de ressources partagées. La prescription de lecture utiles s’effectuant lors de la correction des textes.

Cette évolution numérique permet de faire baisser le cout horaire à 4,43 € pour une formation complète de 1260 heures comprenant un suivi individualisé par un professionnel de l’édition et un accompagnement dans la mise en route de ses activités professionnelles. Cet effort d’investissement et de conception permet de mettre à la disposition du public des formations rares et chères à la portée  : cette formation d’écrivain en trois ans est facturée 145 € par mois, durant 36 mois soit…5,17 € par jour !

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Les multiples bénéfices d’une formation d’écrivain (conclusion)

Au terme de cet article, vous savez désormais qu’il est possible d’apprendre à écrire et se former au métier d’écrivain en  choisissant judicieusement votre atelier d’écriture. Il s’agit même de la méthode d’apprentissage la plus efficace. Elle existait déjà au temps des Romains.

L’art d’écrire est un art exigeant. Il requiert à la fois une discipline personnelle, une hygiène de vie intérieure, de la fantaisie et une volonté certaine de progresser jusqu’à la concrétisation d’un projet personnel. Vous n’apprendrez pas en minimisant votre investissement personnel, en écrivant du bout des doigts, du bout des yeux en dilettante. Ecrire est un engagement consenti vis-à-vis de vous-même et une affaire de passion. Voici une formule éloquente d’une stagiaire de L’esprit livre, Catherine Elleboode : « Écrire engage l’être tout entier et avec lui son histoire, ses rêves secrets, une liberté conquise »

Les professionnels un peu sérieux vous le confirmeront : « L’écriture, ce n’est que du travail : il n’y a pas de secret. Qu’on s’y prenne à la dictée, avec un stylo, avec un ordinateur ou avec les doigts de pied, ça reste du travail, rien d’autre que du travail. » Sinclair Lewis

Ernest Hemingway disait que « Nous sommes tous des apprentis dans un art où personne ne devient jamais maître. » Ce travail est dicté par l’écriture elle-même. Il nous aide à grandir intérieurement. A force d’humilité, d’exigences de soi, d’ouverture d’esprit aux réalités de ce monde et aux autres, les horizons s’agrandissent. On se sent vivre intensément. C’est seulement en se réalisant que l’on se sent libre (la liberté n’a jamais été une absence de règles)

Antoine Albalat expliquait fort élégamment la puissance d’une telle formation. « Apprendre, c’est s’accroître ; apprendre, c’est agrandir sa vie. C’est bien un outil de bonheur. » Songez à toutes les découvertes qu’ils vous restent à faire, à ces trouvailles d’auteurs qui vont vous être révélées au fil de vos lectures, au niveau de conscience et d’analyse auxquels vous allez accéder, imaginez vos prochains textes aboutis, vos livres …
Vous allez conquérir votre liberté d’être, de penser, d’agir, de vivre et d’entreprendre. Quel épanouissement !
C’est pour cette idée enthousiasmante que j’ai fondé L’esprit livre. J’y ai déjà consacré 28 ans pour défendre ces formations d’écrivain.

Pour aller plus loin

> L’esprit livre schoolL’innovation pédagogique au service des auteurs

> Le métier d’auteur, une profession qui dérange
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-metier-d-auteur-une-profession-qui-derange/93852

> Surproduction éditoriale
http://marquepage.20minutes-blogs.fr/archive/2019/03/01/et-si-on-publiait-moins-de-livres-947267.html

Surproduction éditoriale, les chiffres du SNE
https://www.sne.fr/economie/chiffres-cles/

Yves Landier, Ed. Le clown et l’enfant
https://www.clown-enfant.com/leclown/dramaturgie/

> Rechercher une formation réalisée par des dispensateurs Français : consultez la base de données du Carif_Oref
http://www.intercariforef.org/formations/recherche-formations.html