Apprendre & Pratiquer le métier d'écrivain

Correction de manuscrits : la naïveté rapporte gros !

L’esprit Livre a toujours refusé de corriger des manuscrits d’auteurs non formés. La raison est toute simple : le “vrai” texte n’est pas encore là. Nous ne voulons pas abuser de la méconnaissance du client pour lui vendre une prestation inutile.
Si vous êtes dans ce cas-là, la lecture de cet article va vous scandaliser. Il y a de quoi ! Vous allez comprendre dans le détail pourquoi, et surtout, comment vous allez améliorer vos textes sans dépenser des milliers d’euros pour rien.

La tentation de faire corriger son… brouillon !

La plupart des auteurs adressent leur manuscrit à un éditeur sans jamais avoir pris un seul cours d’écriture. Ils ont souvent le même profil : celui du débutant, de l’amateur :

  • Il ignore tout d’une discipline : ses règles, le niveau attendu
  • ll est sûr que savoir écrire « en général » suffit à écrire un livre
  • Il croit que son sujet est forcément intéressant vu le travail qu’il a fourni
  • Il est certain que son texte est abouti et s’imagine que la seule chose qu’il lui reste à faire est de faire corriger l’orthographe
  • Il a réussi à se convaincre que cela allait marcher.

La plupart du temps :

  • L’ouvrage est mal construit
  • Le sujet est inintéressant
  • La manière d’écrire est désastreuse
  • Les idées sont convenues
  • Le texte est truffé de clichés
  • Pire il est incompréhensible

Mais il n’y a pas de faute d’orthographe ! Certes ! Mais il faut réécrire l’ensemble du livre… Autant mettre du mercurochrome sur une jambe de bois. Le livre est condamné à l’anonymat ou à être abandonné par son auteur.
Triple peine pour l’auteur : il a perdu son temps, son argent et ses illusions.
Si vous êtes dans ce cas-là, alors vous avez sans doute déjà jeté par les fenêtres au bas mot 500 € si ce n’est pas 1500 €,  2000 €  ou plus en cas de réécriture.

Solliciter trop tôt le correcteur d’édition

N’allez pas imaginer que je tire à boulets rouges sur la profession de correcteur. Pas du tout. Ils effectuent un travail pénible, difficile et mal payé. Comprenez que ce n’est pas leur rôle de juger de la valeur d’un texte ni d’écrire à votre place. Ils corrigent, rectifient les phrases bancales et se gardent bien de s’interroger sur la valeur d’un texte. Ce n’est pas leur profession, sauf… s’ils sont aussi rewriters et écrivains.
La méconnaissance du métier d’écrivain et le manque de formation conduisent de nombreux auteurs à solliciter les correcteurs trop tôt.  Accuseriez-vous un facteur de distribuer une lettre mal rédigée ? Non ? De la même manière, un correcteur n’est pas responsable de la qualité du texte « en général ». Il se concentre sur la prestation qu’il doit fournir et pour laquelle il est payé. L’esprit livre propose aussi la correction de manuscrit à ses stagiaires et à des auteurs confirmés. Nous sommes confrontés aussi à cette réalité, c’est pourquoi nous pouvons en parler.

Fondatrice de L’esprit livre, j’ai identifié depuis longtemps ce qu’il fait le plus défaut à un débutant :

  • Il ne sait pas trouver de bons sujets, ni les développer.
  • Il n’a pas été formé :
    • ni à l’écriture narrative,
    • ni à la narratologie
    • ni à la stylistique

Ne soyez pas impressionné par ces termes un peu barbares. Ce qui fait défaut à l’écrivain débutant, ou l’amateur, c’est le manque de formation, c’est-à-dire :

  • savoir raconter une histoire
  • savoir l’écrire de manière à la rendre vivante et attractive
  • avoir un style pour susciter des émotions et des sentiments auprès de ses lecteurs

Cet auteur débutant ou amateur manque aussi de pratique et de maturité dans sa démarche artistique pour comprendre que son texte n’est pas abouti et ne porte pas l’empreinte de sa personnalité : il n’a pas de style. Nous sommes loin d’un savoir inné et encore moins d’un savoir-faire « général » suffisant. Vous comprenez maintenant pourquoi la correction de manuscrit est un gros marché qui s’est développé au dépend de la naïveté des auteurs non formés ?

La lecture diagnostic avant la correction de manuscrit

Je me suis donc interrogée sur la possibilité de proposer une correction utile, un diagnostic, qui éclairerait une manière d’écrire et mesurerait les savoirs acquis. Un bilan préalable à toute formation. Une manière d’évacuer les ambiguïtés.
L’idée m’est venue de confronter ces auteurs à la réalité du monde de l’édition et de porter le même regard sur leur texte qu’un éditeur. J’ai défini des critères d’évaluation en expliquant clairement la démarche. L’auteur aura enfin des réponses concrètes pour comprendre les éventuels refus des éditeurs. Il peut ensuite évaluer son potentiel, choisir la formation qui lui convient. J’ai utilisé une méthode propre à la formation professionnelle en l’adaptant au métier d’écrivain.
On ne construit bien que dans la clarté et dans la justesse.

Ci-dessous quelques avis de ceux qui ont bénéficié d’une lecture diagnostic.
« Vos indications me sont précieuses. » Jean-Hughes Chevy
« Je vous remercie infiniment pour votre analyse franche du texte. »  Patty Gauhar
« Le maniement de la parole n’est pas une chose aisée, ni en littérature, ni dans la vie. Vos commentaires m’aident en tout cas à réfléchir de façon approfondie, et je vous en remercie énormément. » Didier Zawadzki

Cette méthode comprend 20 critères d’appréciation. La lecture diagnostic porte sur 10 pages de texte (22 000 signes espaces compris). Un dossier complet est ensuite remis à l’auteur complété d’un entretien téléphonique de 30 minutes avec le correcteur – écrivain.

Jocelyne Barbas
Fondatrice de L’esprit livre

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Lecture diagnostic – correction de manuscrit